En navigation vers La Paz : difficile, difficile…

Publié le par Frédérique

 

Le vent est faible, la mer est belle, et la nuit nous enveloppe doucement alors qu’on s’approche de Isla Cerralvo.

Passée la Punta Arena de la Ventana, on entre dans le Canal Cerralvo, et le vent commence à forcir. De 8 noeuds, il passe à 15 puis à 25, dans le nez. La mer s’agite en conséquence, et la navigation devient un peu pénible.

Le vent ne faibli pas, les rafales font vibrer le gréement, et la mer blanchi. En approche du chenal de San Lorenzo, on se prépare à passer entre les 2 balises qui encadrent les récifs qui bordent la péninsule d’un côté, et l’Isla del Espiritu Santo de l’autre. Le vent bifurque avec nous, de face, sans mollir, et la mer se hache un peu plus...

En pleine mer loin des côtes, ce sont des conditions de navigation inconfortables mais sans plus. Ici c’est dangereux, parce les rochers ne sont pas loin, et surtout, surtout... les 2 balises n’existent plus !!

On ne voit rien des balises, ni de visu (pas de lumière), ni au radar (pas d’écho)... Et bien sûr il fait nuit noire, il est 1h30 du matin. Pour couronner le tout, le courant est contre nous, et on avance comme on peut dans le vent, le courant et les vagues.

On passe tout doucement en suivant un point GPS donné par un guide nautique, et en évaluant approximativement avec le radar, le sondeur et les cartes, la position des récifs.

(voir nos points GPS / waypoints)


Après un passage sans encombre mais bien stressant, on pense arriver à l’abri de la côte, de l’autre côté du chenal. Mais le vent, malicieux, tourne encore une fois avec nous, et on l’a toujours pleine puissance, de face !

On n’en peut plus, il est 3h du matin quand on décide de s’arrêter dans la première baie qui s’offre à nous, Puerto Balandra. La Paz n’est plus qu’à 12 milles, mais nous paraît bien inaccessible dans ce vent et cette mer...

Publié dans 7-Mexique

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