Boat Inlet, Alexander Inlet, et Coghlan : ours et orques

Publié le par Frederique

Mathieson Strait

 

Cecilia Island, Boat Inlet, un ours !
 
On est entré par Reid Passage, très étroit, bordé de forêt dense, et parsemé de cailloux et hauts fonds heureusement bien balisés. On a zigzagué entre les dangers divers, portés par le courant.
 
L’entrée pour Boat Inlet est elle aussi assez encombrée de rochers, mais ensuite c’est une grande baie, bien protégée par les hauts arbres, avec des zones herbeuses le long du littoral.
 
Là, on a pu observer pendant au moins 1 heure 30 un superbe black bear, un ours à la fourrure noire et au museau marron clair. Notre arrivée dans la baie ne l’a absolument pas dérangé, il ne nous a meme pas regardé ! Pourtant jeter l’ancre n’est pas très discret, et on était à 50 mètres de lui. 
 
 
Il s’est promené tout autour de la baie, en broutant de l’herbe, grignotant des coquillages découverts par la marée basse, et se mettant parfois debout pour attraper des baies sur des branches un peu plus haut. Il se dressait alors sur ses pattes arrières, prenait la branche à 2 mains pour ainsi dire, et retombait doucement en s’effondrant sur les fesses. Spectacle absolument irresistible !
 
Le lendemain on est reparti par Mathieson Channel, puis Oscar Passage, pour rejoindre Finlayson Channel. On est passé devant le village Indien de Klemtu, puis atteint Alexander Inlet, sur l’île Princess Royal.
 
Princess Royal Island, Alexander Inlet, des orques !
 
C’est un inlet long de plus de 5 milles, bien cartographié, avec un passage délicat noté : un gros rocher découvrant uniquement par très grande marée basse, sinon marqué par des kelp.
 
J’ai espéré en vain apercevoir un ours blanc, un Kermode, mais par contre on a eu la visite d’un « pod »,  une famille de 4 orques. Le mâle, très gros, avait un bel aileron dorsal, haut et pointu, tandis que les 3 autres orques étaient plus petits, avec des ailerons plus trapus. Les jeunes batifolaient autour, montrant leurs grandes taches blanches sur la tête et le corps.
 
 
En sortant de l’inlet, on a vu le gros caillou qu’on avait évité en aveugle à l’aller, découvert celle fois-ci par la grande marée basse de vives eaux (5 mètres de marnage).
On est monté par Tolmie Channel, avec le courant portant.
On a rencontré beaucoup de troncs flottants, de bancs de kelp et de petites algues, et aussi, bien plus dangereux, des deadheads. Ce sont des troncs tellement imbibés d’eau qu’ils coulent presque, mais se tiennent à la verticale, avec juste un petit bout qui dépasse hors de l’eau, et sont ainsi difficilement visibles.
 
Après Tolmie Channel, Princess Royal Channel.
Ce passage est si grand que les courants entrent par le Nord et le Sud, et se rejoignent environ à mi-chemin, vers Aaltanhash Inlet.
C’est un très joli fjord encaissé, avec de belles cascades.
On a eu quelques averses, mais aussi du bon vent portant, de secteur Sud avec des passages au Sud-Est et au Sud-Ouest. Ca nous a permit d’avancer à bonne allure à la voile.
On est arrivé un peu en avance sur la renverse du courant au point de rencontre, mais le vent s’est maintenu et on a continué à bien avancer.
 
On est passé devant l’ancienne conserverie de saumon de Butedale, maintenant abandonnée ; croisé une opération de chargement de bois sur une barge, effectué par 2 hélicoptres sous la pluie battante ; et enfin, après une longue navigation de 65 milles, débouché sur Wright Sound, où 7 canaux se rejoignent.
 
 
 
Coghlan Anchorage... rien !
 
On s’est arrêté derrière Promise Island, à proximité du village Indien de Hartley Bay. Dans le passage bien abrité, on a mouillé à Coghlan Anchorage, en face de la plage de galets.
Là on a retrouvé les copains français, par hasard. Pourtant il n’y a pas foule dans le coin !

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